Procol Harum

Beyond
the Pale

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Procol Hallé

Didier Gonzalez in Highlands


The September 2001 edition of Highlands (magazine devoted to Progressive Rock) contained this extended and observant piece by Didier Gonzalez, written in French. It was interspersed with a translation of some parts into English, but here we present a new translation of the whole piece.


UNITED KINGDOM: PROCOL HARUM, European Tour 2001
Live in Manchester 17 June - Bridgewater Hall

L'événement musical de ce mois de Juin 2001 fut incontestablement la performance de PROCOL HARUM au BRIDGEWATER HALL de Manchester, cadre prestigieux avec le concours du HALLE SYMPHONY ORCHESTRA et du HALLE CHOIR.. Cette performance devait constituer l'unique date anglaise d'une tournée Nord Européenne plutôt atypique, puisque visitant les seuls Danemark, Norvège, Pologne et Russie. La représentation de PROCOL HARUM à Manchester fut également la seule du périple à comporter un orchestre symphonique.

The musical event of June 2001 was without a doubt PROCOL HARUM's performance at Manchester's prestigious Bridgewater Hall with the HALLE SYMPHONY ORCHESTRA and the HALLE CHOIR. This performance was the only English show in an unusual European tour, which included concerts in Denmark, Norway, Poland and Russia. The PROCOL HARUM show in Manchester was, in addition, the only show to include an orchestra in the whole tour.

Le retour à l'activité de la formation du "commandeur" GARY BROOKER ne saurait certainement laisser aucun amateur de rock progressif indifférent. PROCOL HARUM demeure à jamais l'un des porte-étendards du mouvement, une figure de légende en provenance directe d'un âge d'or désormais révolu. Rêvons, en effet : le premier single du groupe, N°1 dans les classements anglais en mai-juin 1967 durant 6 semaines devait atteindre pour la seule année 1967 le score mirobolant de 6 millions d'exemplaires vendus. Oui, rêvons, à l'heure où les meilleures formations progressives contemporaines vendent entre quelques milliers et dizaines de milliers d'albums, pour jouer devant des publics excédant rarement 300 auditeurs.

This reactivation of 'Commander' Gary Brooker's outfit would not leave any serious progrocker unmoved. PROCOL HARUM will always be a standard-bearer of the movement, a legendary band from a now-lost golden era. Let's dream: "A Whiter Shade of Pale," the band's first single, was number one in the English charts for six weeks in May/June 1967, selling an incredible 6 million copies in a single year. Yes, let's dream: at a time when the best contemporary prog outfits sell thousands, tens of thousands of albums, playing only to audiences rarely exceeding 300 listeners ...

PROCOL HARUM est aujourd'hui une institution, et son culte demeure vivace aux Etats-Unis et dans les pays du Nord et de l'Est Européen. Paradoxalement, après le mirifique succès de "A Whiter Shade of Pale", la Grande Bretagne ne fut jamais un territoire acquis à la cause du groupe, au contraire on assista à une suite de longs malentendus entre celui-ci et son pays natal.

Today, PROCOL HARUM is an institution, whose cult still shines brightly in the USA and in the countries of northern and eastern Europe. Paradoxically, after the splendid success of A Whiter Shade of Pale, they never managed to annex Great Britain to their cause; in fact there followed a long series misunderstandings between the group and its native country.

La difficulté qu'eut PROCOL HARUM à rééditer le succès commercial de son premier single (si l'on excepte les succès, plus relatifs de Homburg à l'automne 1967, la version symphonique de Conquistador en 1972 ou Pandora's Box en 1975, sur une toute autre échelle cependant) finit par avoir raison, un triste jour de Mai 1977 de la foi du groupe en son existence, aboutissant à une dissolution sans gloire …

PROCOL HARUM had problems following up the success of its very first single (exceptions such as Homburg in the autumn of 1967, the symphonic Conquistador in 1972 and Pandora's Box in 1975, were of a different order of magnitude): and so the group finally ground to an ignominious halt, one sad May day in 1977.

Le retour périodique du groupe à l'activité, depuis 1991 et son album de réunion THE PRODIGAL STRANGER, s'il constituait le manifeste d'une renaissance ardemment souhaitée par ses nombreux admirateurs, disséminés aux quatre coins de la planète n'engendra cependant pas une dynamique suffisamment porteuse pour envisager la reconstitution d'un groupe permanent, à l'activité scénique et discographique régulière. Non, GARY BROOKER entendait faire vivre cette nouvelle incarnation de PROCOL HARUM d'une tout autre manière, avec des apparitions/reformations épisodiques "à la carte" comme en témoignent la tournée européenne 1991/1992 ou les différentes apparitions du groupe aux Etats-Unis entre 1992 et 1995…

The group's periodic returns to activity, beginning in 1991 with its reunion album THE PRODIGAL STRANGER – an rebirth ardently-desired by the band's numerous admirers spread right across the planet – nonetheless was insufficiently substantial to guarantee their existence as a permanent entity, with regular recording and touring activity. No. GARY BROOKER wanted to run this new incarnation of PROCOL HARUM in a different, more 'as-and-when' fashion, with sporadic appearances: for example, the 1991/1992 /European tour, and various live shows in the USA between 1992 and 1995.

Egalement, les années 90 furent pour GARY BROOKER l'occasion de conceptualiser un groupe à géométrie variable, centré autour de lui-même et de son association avec le parolier KEITH REID, partiellement reconstituée, ainsi que de son partenariat avec MATTHEW FISHER, l'organiste original providentiellement de retour. Le line-up actuel de PROCOL HARUM semble stabilisé : autour du noyau dur GARY BROOKER (chant, piano)/MATTHEW FISHER (orgue Hammond), on retrouve régulièrement le guitariste GEOFF WHITEHORN, le batteur MARK BRZEZICKI ainsi que le bassiste MATT PEGG (par ailleurs fils de DAVE PEGG, bassiste de JETHRO TULL et FAIRPORT CONVENTION).

Equally the nineties were an opportunity for GARY BROOKER to conceive the band as a variable unit, centring on himself and his partly-revived partnership with lyricist KEITH REID, with the fortuitous addition of the his partner, the original Hammond organ player MATTHEW FISHER. Yet the current PROCOL line-up seems stable: GARY BROOKER (voice, piano), MATTHEW FISHER (Hammond) guitarist GEOFF WHITEHORN, drummer MARK BRZEZICKI and bassist MATT PEGG (among other things, son of Dave Pegg, the Jethro Tull and Fairport Convention bass-player)

C'est cette formation qui tout d'abord fit une bienvenue et impromptue apparition à la PALERS CONVENTION des "die-hard" fans du groupe, le 16 Juin à la University House de Salford (proche banlieue de Manchester). Au cours de cette soirée, destinée à réunir les fans du groupes en provenance des pays les plus divers, était programmé un ensemble de musiciens amateurs, le PALER'S [sic] BAND, un cover band destiné à interpréter les grands classiques de PROCOL HARUM.

This is the group that made a welcome and unexpected appearance at the PALERS' CONVENTION of diehard PROCOL HARUM fans on 16 June at Salford University (in a Manchester suburb). Part of that evening, which was designed to bring together fans from a great variety of countries, was a group of amateur musicians, the PALERS' BAND, a cover band dedicated to playing some of PROCOL HARUM's famous classics.

Le répertoire fut toutefois essentiellement centré sur la première période du groupe, avec une prédilection particulière pour le premier album, dont presque tous les titres furent joués. "A Christmas Camel", "Outside the Gates of Cerdes", "Kaleidoscope", "She wandered through the Garden Fence"… avec un brio ma foi assez remarquable. Plusieurs chanteurs et chanteuses se relayaient, avec des talent certes divers, mais tous mirent tout leur cœur à l'ouvrage, et le résultat s'avéra indéniablement émouvant et souvent excellent.

Their repertoire never strayed far from the early years of the group's work, showing a particular predilection for the band's first album, of which almost all the songs were performed: A Christmas Camel [sic], Outside the Gates of Cerdes, Kaleidoscope, She Wandered Through the Garden Fence ... with, I have to say, quite remarkable panache. Various singers and chanteuses took turns – certainly exhibiting a full range of talents – but they all put heart and soul into their work: the results were undeniably moving, and frequently excellent.

La surprise (ou demi-surprise, mais on n'osait pas trop y croire) et la joie des fans fut à son comble lorsque GARY BROOKER et MATTHEW FISHER, suivis de GEOFF WHITEHORN, MARK BRZEZICKI et MATT PEGG firent leur entrée. Chaleureusement accueillis par le public, le groupe au grand complet, après quelques séances de dédicaces et de photos devait se diriger en direction de la scène. GARY BROOKER attaqua promptement avec la reprise du final instrumental de "Pilgrim's Progress", bientôt rejoint par une prestation de MATTHEW FISHER magnifique d'aisance à son orgue Hammond, cultivant le même jeu volubile et chaleureux, empreint de densité et magnifiquement coloré que l'on connaît au créateur de "Repent Walpurgis". Le morceau se transformait en une jam instrumentale collective aux effluves inédites et aux accents jubilatoires.

The surprise (or half-surprise, for those who hadn't quite dared hope for it) and the delight of the fans peaked when GARY BROOKER and MATTHEW FISHER, followed by GEOFF WHITEHORN, MARK BRZEZICKI and MATT PEGG, made their entrance. Warmly greeted by the public, the entire group, following a few exchanges and photo-dedications, were seen to start picking their way towards the stage. Gary Brooker promptly launched into the instrumental playout of Pilgrim's Progress, immediately joined by Matthew Fisher, superbly at ease at his Hammond, from which he coaxed the warm, fluent playing – weighty and suffused with fine colouring – that typifies the creator of Repent Walpurgis. The piece morphed into a collective jam with some original outbursts, and some joyful accents.

Bien vite, GARY BROOKER enchaînait avec les premières notes de piano de "The Dead Man's Dream"… Ovation. Moment magique suscitant une émotion intense parmi l'auditoire. Une prestation habitée par une classe et une aisance insolente qui permit à chacun des instrumentistes de s'exprimer tout en densité et retenue à la fois. Une éphémère mise en bouche, dans l'attente du concert du lendemain qui promettait beaucoup, puisque le seul de la tournée européenne à présenter le groupe accompagné par un Orchestre symphonique, le HALLE ORCHESTRA et un chœur, le HALLE CHOIR

Swiftly, Gary Brooker wrought his spell with the opening piano notes of The Dead Man's Dream ... an ovation! It was a moment of magic, evoking intense emotion among all those listening; a classy offering, almost impertinently accomplished, allowing each player his self-expression, at once heavy and restrained. This was a fleeting foretaste in the build-up to the following day's concert which promised so much, being the only gig of the European tour to present the band with a symphony orchestra, the Hallé, and chorus, the Hallé choir.

La journée du 17 Juin à Manchester se déroula au rythme d'un compte à rebours, et c'est à 19h30 très précises que l'orchestre fit son entrée sur scène, entamant une ouverture symphonique majestueuse. Les 5 musiciens du groupe prenaient place, dans la foulée, tandis que les 40 choristes surplombaient la scène.

The actual day of 17 June seemed to be starting out all topsy-turvy when at exactly 7:30 the orchestra took its place on the stage as if for some majestic symphonic overture. But then the five members of the band took their places among the crowd, while the 40-strong choir loomed above the whole ensemble.

GARY BROOKER entamait bientôt au piano les premières mesures de "Homburg", suscitant une magie et une émotion presque palpables parmi les quelques 1300 personnes constituant l'auditoire. Vocalement en forme, GARY semblait radieux (il fit d'ailleurs preuve d'une totale décontraction durant l'ensemble du concert, multipliant les bons mots, les plaisanteries et dialoguant avec le public entre les morceaux…). "Homburg", le magnifique successeur de "A Whiter Shade of Pale" à l'automne 1967 dont la scintillante mélodie, illuminée par l'orgue Hammond de MATTHEW FISHER résonne encore dans toutes les mémoires…

GARY BROOKER promptly started the show with the first chords of Homburg, delivering powerful magic and emotion to the 1300 people in the audience. Vocally at his best, GARY seemed totally relaxed throughout the show, with endless witty asides between the pieces, and chatting to the crowd as well. Homburg, the magnificent follow-up to A Whiter Shade of Pale, was delivered with a scintillating melody, illuminated by MATTHEW FISHER's Hammond organ, and it left a memorable impression in the minds of all present.

Revenons quelques instants sur le BRIDGEWATER HALL, magnifique auditorium de construction récente (1996) dont l'acoustique s'avéra parfaite à tous points de vue… Destiné à abriter tant des concerts de musique symphonique que des formations de rock, cet ensemble majestueux peut accueillir jusqu'à 2397 personnes.

Let's come back for a moment to the Bridgewater Hall itself, a magnificent auditorium built as recently as 1996, whose acoustic is apparently perfect wherever you sit. Destined for symphony concerts as much as for rock bands, this majestic complex can accommodate as many as 2397 people.

A gauche de la scène et installé perpendiculairement à celle-ci, GARY BROOKER et son légendaire piano à queue. Immédiatement près de lui, en face du public, le guitariste GEOFF WHITEHORN ; puis au centre, légèrement en retrait la batterie de MATT BRZEZICKI ; au centre droit face au public, MATT PEGG, affable et longiligne qui échange nombre de coups d'œil complices avec le réservé MATTHEW FISHER, installé perpendiculairement à la scène devant son orgue Hammond, à l'extrême droite de la scène.

Perpendicularly, at the left of the stage, was GARY BROOKER and his legendary grand piano. Very close to him, facing the audience, was guitarist GEOFF WHITEHORN. In the middle was MARK BRZEZICKI on drums. Centrally to his right, again facing the audience, stood the tall and amiable bassist MATT PEGG, exchanging numerous conspiratorial glances with the reserved MATTHEW FISHER, sitting at his Hammond organ, at right angles at the extreme right of the stage.

Les musiciens du HALLE ORCHESTRA sont disséminés au milieu de la scène, entourant les membres de PROCOL HARUM. Le jeune chef d'orchestre barbu et chevelu NICHOLAS DODD se tient tout près de la batterie, tandis que le HALLE CHOIR, installé en hauteur, debout, surplombe l'ensemble.

The HALLE ORCHESTRA musicians were distributed across the midstage, surrounding the PROCOL HARUM musicians. The young, bearded conductor NICHOLAS DODD stood near the drums, while higher up the HALLE CHOIR loomed over the whole ensemble.

Placé au quatrième rang, juste en face de MATTHEW FISHER je dispose d'une vue idéale, non seulement sur l'organiste (et son orgue Hammond légendaire sur lequel il enregistra "A Whiter Shade of Pale" en 1967) mais aussi sur l'ensemble de la scène, GARY BROOKER à l'extrême gauche demeurant parfaitement visible… et audible !

Sitting in the fourth row, just in front of MATTHEW FISHER,  I was ideally placed not only to see the organist (and the legendary Hammond organ on which he recorded A Whiter Shade of Pale in 1967) but also to view the whole stage scene, GARY BROOKER on the left remaining perfectly visible ... and audible!

Enchaînant promptement avec un "Simple Sister" au rythme décoiffant, PROCOL HARUM offre ici une version proche en tout point de celle qui figure sur l'album THE LONG GOODBYE, avec un chœur qui fait ici merveille et un GEOFF WHITEHORN délivrant quelques soli de guitare d'anthologie. "Grand Hotel", ensuite exalte encore davantage la grandiose essence classique de la musique de PROCOL HARUM, mettant en exergue quelques majestueuses parties orchestrales, tandis que le solo de violon central, doublé par une partie de violoncelle est à couper le souffle…

Promptly following the opening song, the band performed a majestic rendition of Simple Sister. This version was similar in all repsects to the arrangement on THE LONG GOODBYE album, with some magnificent choir parts and some classic solo work from GEOFF WHITEHORN. Then, Grand Hotel further exalted the grandiose classic spirit that characterises PROCOL HARUM'S MUSIC. With some majestic orchestral parts, the central violin solo, augmented with a 'cello part, left the audience breathless.

PROCOL HARUM a choisi de montrer la diversité de son talent et de varier les ambiances, enchaînant sur un "Holding On" extrait de THE PRODIGAL STRANGER à l'introduction guitaristique ravageuse : une attaque rythmique percutante de GEOFF WHITEHORN, doublé d'un effet wah-wah dévastateur produit un effet spectaculaire, tandis que s'élève la voix chaleureuse et le piano cristallin de GARY BROOKER ambiance dans la salle. Ce titre doté d'un refrain imparable fait ici figure de nouvel hymne pour le groupe.

PROCOL HARUM chose to show the diversity of its talent: so to change the atmosphere they next played Holding On [should be Man with a Mission] from THE PRODIGAL STRANGER. Beginning with a blistering guitar from Geoff Whitehorn, whose spectacular effect was enhanced by some devastating wah-wah, it was followed by the warm voice and crystalline piano of GARY BROOKER, it thrilled the audience. This track, with its unstoppable chorus, is effectively a new hymn from the group [the report here seems to conflate aspects of Holding On and of Man With a Mission: both were played during the show]

C'est ensuite l'ouverture orchestrale de "Conquistador" qui retentit : un autre moment fort qui démontre à quel point la musique de GARY BROOKER est d'essence symphonique. Ce titre demeure certainement le plus transfiguré par l'apport des arrangements symphoniques, lorsqu'on se souvient de la version initiale aux accents psychédéliques colorés par l'orgue Hammond de MATTHEW FISHER (qui, il faut bien le dire à plus de mal à se faire entendre, dominé par l'orchestre…)

The orchestra soon followed with the intro to Conquistador. This was another strong moment showcasing the symphonic essence of the music of PROCOL HARUM. This track was certainly the most transformed by the addition of symphonic arrangements, as can be imagined if one recalls the psychedelic accents of the original version, coloured by MATTHEW FISHER's Hammond organ. (Fisher, it must be said, was having some difficulty in making himself heard over the orchestra)

Après les 35 premières minutes d'un départ en fanfare, PROCOL fit retomber quelque peu la tension avec un choix plus discutable : tout d'abord l'éthéré "Strangers in Space" extrait du plus controversé SOMETHING MAGIC, qui bien que s'adaptant parfaitement aux arrangements de l'orchestre symphonique manque de l'intensité, et du brio habituel des standards du groupe (en dépit d'une magnifique ligne mélodique), et le plus commun "Man with a mission", à l'inspiration mélodique certainement moins brillante qui faisait ressortir davantage l'inspiration rhythm'n'blues des PARAMOUNTS.

After the first thirty-five minutes of the show, a thundering beginning, PROCOL calmed things down, with some more unexpected choices, first of all the ethereal Strangers in Space from the controversial SOMETHING MAGIC album. This track was perfect for the symphonic arrangements, but was 2 despite its lovely melodic line – far less intense and less brilliant than the band's well-known standards. Another relative downer was the choice of the less melodically inspired Man with a Mission, closely tied to the band's rhythm'n'blues roots in PARAMOUNTS.

Après cette courte baisse de régime, le groupe se reprit et de belle manière, avec une interprétation majestueuse de "Repent Walpurgis", le long instrumental dominé par l'orgue Hammond de MATTHEW FISHER qui concluait le premier album. Ce fut naturellement l'un des moments de bravoure de l'organiste, dont la sonorité merveilleuse, aux accents irréels semble défier le temps… Un titre qui fut chaleureusement et massivement ovationné par le public et qui devait ponctuer la fin de la première partie.

After this brief lapse, the band resumed its high style, with a majestic rendering of Repent Walpurgis, the long instrumental track dominated by MATTHEW FISHER's Hammond organ, which ended their first album. This was clearly one of the organist's glory moments, and its marvellous sonority and unreal accents seem to defy the passage of time. This track was very warmly and loudly appreciated by the audience, and it closed the first part of the show.

Après ce court entracte de 20' retour à l'essentiel avec une surprenante interprétation de… "Ghost Train", extrait du 3ème album solo de GARY BROOKER (ECHOES IN THE NIGHT, 1985). A la fois différent (la mélodie, des accents plus modernes) et semblable (le chant, la tenue d'ensemble) des compositions de PROCOL HARUM, ce titre constituait une transition idéale avec le suivant, le célèbre "Pandora's Box". Bien que considérant ce titre comme l'un des plus légers, et parmi les moins consistants qu'ait composé GARY BROOKER, il faut bien reconnaître que celui-ci fait toujours mouche en concert, la réaction du public étant sans équivoque. Poursuivant sur un rythme ascensionnel cette seconde partie, PROCOL HARUM entama une interprétation de "Fires (which burn brightly)" d'un tout autre niveau, dont la somptueuse mélodie renvoyait aux fastes de GRAND HOTEL (1973). Encore une grandiose composition symphonique, mettant en exergue l'orgue Hammond, aux étincelantes sonorités.

After twenty-minutes' brief intermission, the show resumed with a surprising rendering of Ghost Train, from GARY BROOKER's third solo album, ECHOES IN THE NIGHT. Simultaneously different (a new melody incorporating more modern sounds) and yet very similar to the PROCOL HARUM repertoire (the same styles of singing and playing), this track was an excellent introduction to the following piece: the famous Pandora's Box. Despite this being one of the most lightweight and inconsistent compositions of Brooker's, we need to acknowledge that it always goes down well in concert, and the audience loved it. Increasing the intensity of this second half of the show, PROCOL HARUM took Fires (Which Burn Brightly) to an entirely different level. The scintillating melody harked back to the GRAND HOTEL era of 1973. It was a tremendous symphonic composition with magnificent Hammond organ parts and great sounds.

Le quintette (si l'on peut dire !) enchaînait ensuite avec un "Butterfly Boys" aux accents plus rock'n'roll. Bien qu'extrait de EXOTIC BIRDS AND FRUIT, ce titre renvoie (en plus mûr, normal pour un fruit exotique) à l'inspiration des PARAMOUNTS. Alors que l'audience devenait passablement survoltée (le public se levait et acclamait le groupe à l'issue de chaque morceau interprété après l'entracte), GARY BROOKER en profitait pour placer une interprétation mémorable de "A Salty Dog", l'un des hymnes éternels du groupe. La présente version intégrant de nouvelles finesses et subtilités conférées par l'orchestre, mais aussi rythmiques constitua l'un des temps forts de la performance.

The quintet (if we can call them that!) followed on with the more rockish Butterfly Boys. Taken from EXOTIC BIRDS AND FRUIT, this track looks back to the PARAMOUNTS' inspiration, albeit riper, as befits an exotic fruit! The second-half audience was now pretty highly charged, rising up to acclaim the group with the start of each piece. GARY BROOKER took advantage of this to insert a memorable A Salty Dog at this point, one of the band's legendary tracks. This version incorporated some new rhythmical finesses as well as fresh orchestral subtleties, and was truly one of the highlights of the evening.

GARY BROOKER surprit ensuite l'auditoire en délivrant un titre inédit, au rythme et aux intonations très rock'n'roll sixties. Un morceau purement jubilatoire que l'on espère retrouver un de ces jours sur disque. L'ambiance, dès lors survoltée qui régnait au BRIDGEWATER HALL décupla naturellement lorsque le maître de cérémonie annonça que le groupe allait interpréter son "unique n°1". Une version absolument mémorable de "A Whiter Shade of Pale", avec un orgue Hammond de MATTHEW FISHER plus beau et mieux mis en valeur que jamais, offrant de petites digressions et de légères et différentes fioritures comparativement à la version originale. Comble de bonheur, PROCOL offrit ce soir-là une version à 3 couplets (les paroles du second couplet sonnaient effectivement "inhabituelles"). C'est sur ce titre que le groupe choisit de tirer sa révérence à un public en délire, debout, l'acclamant à tout rompre.

After this number, GARY BROOKER surprised the audience when he started to play an unusual track with a very sixties rock'n'roll feeling. This [Into the Flood] was a piece of sheer exuberance that one looks forward to finding on record one of these days. The Bridgewater Hall atmosphere, already hypercharged, positively took off when the master-of-ceremonies announced that the group would tackle the band's "only number one". The rendition of A Whiter Shade of Pale played this night was absolutely outstanding, with very fine Hammond organ work from MATTHEW FISHER, sounding better than ever, and more showcased with the original line lightly embellished and decorated. To top the delight, PROCOL HARUM played a three-verse version, and the words of the second verse did indeed sound like strangers. Soon after, the band thanked the audience and disappeared, while 1300 delirious people clapped their hands, shouting fit to burst!

Après un rappel à l'incroyable intensité, le groupe ne se fit pas trop prier pour revenir et offrir un somptueux "Grand Finale", seul emprunt à SHINE ON BRIGHTLY, mais quel emprunt. Majestueusement mis en valeur par l'orchestre et un chœur au summum de son amplitude, ce titre fut une nouvelle fois l'occasion de mettre en valeur le talent pianistique de GARY ainsi que la brillance du jeu de MATTHEW FISHER à l'orgue Hammond ; quel souffle et quel lyrisme impulsent ces deux-là lorsqu'ils jouent à l'unisson ! De manière totalement imprévisible, PROCOL concluait ce show magistral par un autre composition non identifiée, aux fortes effluves rock'n'roll sixties et au rythme endiable ! Un final étourdissant, laissant le public proprement incrédule et abasourdi. SO LONG, PROCOL.

 After being called back with unbelievable intensity, the group acceded with a sumptuous Grand Finale ... the only offering (but what an offering!) from Shine on Brightly. Majestically underlined by the orchestra, and the choir giving their all, this track was one more showing for the pianist brilliance of GARY, and the magnificent playing Hammond work of MATTHEW FISHER: what lyrical energy inspires these two when they play together! Then in a completely unpredictable move [unless one had been at The Barbican in 1996!] PROCOL wound up this masterly recital with another unidentified composition [I'll be Satisfied] with devilish rhythms reminiscent once again of the 60s. It was a stunning finale, leaving the public thoroughly incredulous and flabbergasted. So long, PROCOL.

Trans RC; thanks, Emily Troscianko


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